L’échinococcose alvéolaire (EA) est une pathologie parasitaire majoritairement hépatique de très mauvais pronostic. Bien que parasitaire, cette infection par Echinococcus multilocularis reproduit par son évolution clinique invasive et sa capacité métastatique toutes les caractéristiques d’un cancer. Le développement de stratégies innovantes afin de compléter l’arsenal thérapeutique actuel, malheureusement non satisfaisant, reste un véritable challenge scientifique.
Le projet de thèse s’appuie sur des données obtenues précédemment par l’équipe sur l’étude de la physiopathologie d’E. multilocularis, ainsi que sur l’évaluation de stratégies thérapeutiques innovantes pour la prise en charge de cette parasitose (Autier et al. 2023, Autier et al en préparation).
Le la candidat.e aura en charge d’étudier les mécanismes précis sous-jacents à l’activité des macrophages dans l’EA par différentes approches et modèles et en parallèle d’étudier différentes approches thérapeutiques innovantes basées en partie sur l’immunomodulation de la réponse des macrophages. Le la candiat.e devra définir les sous-types de macrophages et les profils transcriptomiques dans un modèle d’AE chez la souris puis chez des patients atteints d’EA. Ce projet utilisera des techniques générant des données haut débit comme le single-cell RNA sequencing (scRNAseq), des dosages multiplex de cytokines, ainsi que par des marquages immunohistologiques multiplex par cytométrie de masse sur des coupes de foies de patients atteints d’EA. L’objectif final de ce projet est d’évaluer des molécules disposant déjà d’une autorisation de mise sur le marché pour d’autres indications ciblant les macrophages dans un modèle animal d'infection hépatique d’EA afin d’envisager de nouvelles stratégies thérapeutiques contre l’EA. Cet arsenal thérapeutique utilisant des mécanismes d’immunomodulation sera complémentaire de stratégies thérapeutiques ciblant directement le parasite et ayant des propriétés parasiticides.